Jardinage 1: psychiatre 0

J’ai la chance de pouvoir cultiver dans mes heures de loisir un jardin potager que je loue à la ville que j’habite. Il est extrêmement central, une sorte d’anachronisme si l’on considère que l’on pourrait facilement densifier le quartier et construire un immeuble à la place. L’espace est relativement petit et on le partage entre quatre « locataires ».

 

Mon lopin fait en tout deux ares et demie (250 m2). Une partie est dédiée aux petits fruits (mûres, framboises, groseilles rouges et blanches plus des groseilles à maquereau, cassis, myrtilles). Depuis deux ans, j’ai planté deux arbres fruitiers (un pommier et un poirier) que j’essaie de faire pousser en espalier. Une partie est cultivée avec des légumes. Une partie est composé d’un gazon et une pergola qui soutient quatre pieds de vigne (deux framboisés (rouge), un rosé et un blanc tous cultivés donc en pergola). Le jardin est entouré d’une bande cultivée en fleurs (pivoines, roses) qui comportes des plants d’aromates (laurier, sauge, romarin). Dans un bac protégé, finalement, je cultive les diverses épices (ciboulette, persil plat, basilique(s), estragon, aneth, cerfeuil, coriandre, origan thym).

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Or, il y a quelques années, un bon copain, manager de son statut, est venu me rendre visite. C’était le mois de juin, la pleine saison d’une des trois sortes de framboises que je cultive.

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Il a commencé par me questionner sur la quantité que je pouvait tirer par année. Puis, le temps que je consacre à cette culture entre entretien et ramassage. Finalement il a sortie sa calculette et a calculé le prix au kilo en considérant ce que je coûte à l’heure dans mon activité professionnelle (celle qui rapporte un salaire). Le prix au kilo était bien évidemment excessif, et sa conclusion était de dire qu’il préféré de loin acheter ses fruit au marché…

Ma réponse a été sous la forme d’une prophétie (on était les deux en « début » de carrière): « Ce que je fait, je le fais par plaisir, le mien et celui de ceux qui je peux faire profiter des fruits du jardin, et non par obligation. Et ce plaisir n’a pas de prix. En plus, parce que, durant mes loisirs, j’occupe mes mains avec des choses en lien avec la réalité et le quotidien, dans le respect du rythme de la nature et non d’un plan de marketing, plutôt que d’être obnubilé par le résultat et les gains, je suis persuadé que je n’aurais jamais besoin d’un thérapeute pour (re)trouver mon équilibre psychique« .

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Je ne pansais pas si bien dire … Pour le moment, cette prophétie est vérifiée pour moi au moins. Ca se passe moins bien pour mon copain.

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