Avec les jours sombres et froids on a souvent envie de quelque chose qui chauffe l’intérieur. Une bonne soupe est une option intéressante. Entre notre économie domestique de deux personnes (les enfants volent de leurs ailes depuis un bon bout de temps) et nos activités quotidiennes, on essaie d’optimiser le temps passé à la cuisine (sans pour autant abandonner un millimètre de qualité) et les quantités. Nous nous sommes aperçu qu’un poulet nous donne à manger de la viande pendant toutes la semaine.
J’ai donc pris l’habitude de régulièrement pocher un poulet en agrémentant l’eau de quelques légumes de saison, de faire en somme un pot au feu. Cela prend deux fois rien de temps de préparation et la cuisson se fait toute seule. ça peut se passer le matin, durant le petit déjeuner. On aura qu’a chauffer à midi la portion qu’on veut manger.
Peut être un mot en guise de coup de gueule: mais où sont passés les vielles poules? Impossible d’en trouver sauf au marché auprès du producteur, et encore, en les réservant à l’avance? Que font-il des poules reformées? De la viande pour animaux? Où sont-elles destinées à des marchés moins « délicats »? Je trouve pour ma part assez incroyable que l’on ait pas plus de choix « facilité » dans nos assiettes, surtout pour les habitants des villes, et que l’on nous serve pour la consommation de la viande que juste plus que des bébés (en tout cas, les animaux que l’on trouve dans les rayons n’ont pas vécu très longtemps). Je ne suis pas un fan de viande d’animaux jeunes, ça n’a pas vraiment de gout, c’est juste facile et rapide à la cuisson, c’est tout l’avantage. Cela dit, je fait avec ce que je peux acquérir en ville, je suis contraire de prendre une voiture et me déplacer jusqu’à un marché à la ferme (je n’ai pas de voiture, donc j’ai même pas la tentation). Le marché est un bon moyen de s’approcher de produits de qualité, même si de temps en temps j’ai quelques doute quand je vois dans la masse des stands les fruits et légumes hors saison (tient, un coup de gueule no 2).
Et ce qu’on accède le plus facilement ce sont les poulets du supermarché. Et là on peut choisir entre diverses méthodes d’élevage. Je recommande le poulet qui à pu se promener à l’air libre et grater la terre, même pendant la breve vie qu’est la sienne.
Bouillon de poulet vite fait – le pot au feu avec le poulet
préparation : 15 min cuisson 45 min à frémissement1 beau poulet
1-2 cartes
1/2 pomme sellerie
1 petit poireau (ou la moitié d’un grand)
1 ognon
quelques gousses d’ail
1/2 choux frisé
epices selon envie (2 feuilles de laurier, 7-10 graines de poivre noir, 3 clou de girofle, du macis et une pointe de piment d’Espelette)
sel
Commençons par le poulet. Pour ma part, je vise un bouillon que je ne dois pas dégraisser : j’enlève la peau de mon poulet (incision sur le haut de la poitrine, enfiler un doigt et suivre la surface de la viande, rien de difficile). Pour ma part, je renferme mes épices dans un sachet à thé. Cela permet de tout récupérer en une fois.

Dans une grande casserole, je met 3-4 litres d’eau froide que je sale et y plonge la bête (elle doit être couverte). Allumer la plaque au maximum.
Pendant que l’eau chauffe, préparer les légumes et les couper en gros blocs. Je laisse les gousses d’ail dans leur chemise. Casser grossièrement les aromates et les mettre dans le sachet à thé (on les trouve facilement dans tous les magasins de thé qui sont fréquents sous nos latitudes).

Des que l’eau arrive vers les 90ºC, une écume se forme à la surface. Il s’agit de protéines qui se dénaturent (même chose qu’arrive au blanc de l’oeuf dans une poêle chaude). Avec une louche, enlever ce dépôt de surface en plusieurs fois. Veiller a ce que le bouillon ne parte pas ou alors juste un court moment.

Quant on a l’impression d’avoir récupéré un maximum d’écume (l’eau est passée de trouble à limpide) ajouter les légumes et les aromates en les plongeant dans l’eau de cuisson).

Placer un couvercle et laisser tirer au tout petit bouillon (sur ma plaque, le 1.5/10 est suffisant).

Au bout de 40-45 minutes, éteindre la plaque et laisser tiédir 15 minutes. C’est prêt. Ou alors, on laisse refroidir pour le servir en plusieurs repas (soupe de cheveux d’ange, légumes, risotto, sandwich poulet-major, etc).
Je conserve le surplus dans des conteneurs quelconques (les miens sont de la récupération de la production de savon…)

Pour des motifs de place (et parce que cela me permet de profiter des chutes), je désosse le poulet et le met dans un conteneur. La viande est tellement délicate, que la viande tombe toute seule des os. Je sépare les deux suprêmes (la partie avant bras de l’aile est pour le cuisinier) et les deux cuisses (saisir les os et roter, ça part tout seul). Important : ne pas laisser la viande sans jus, elle risque de sécher.

Et voilà, un bon bouillon chaud pour une journée sombre et froide d’hiver.

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