Des invités de marque se sont annoncés (mon meilleur ami et sa femme). Ils passent quelques jours en amoureux dans la Riviera suisse -Ascona-Locarno. Et ont proposé de faire un saut à Astano où je passe une partie de l’année.
Olivia n’aime pas autant la viande que Roland. Alors c’est elle qui a choisi le menu : gnocchi avec une sauce tomate.
Pour la sauce, pas de problèmes : j’ai pasteurisé la pulpe de mes tomates l’été passé. Une belle base d’huile d’olive, deux gousses d’ail (retirer le germe au printemps), pulpe de tomates, sel et deux tours du moulin à poivre. C’est déjà prêt, moyennant de laisser réduire la sauce à petit feu pendant 2-3 heures.
La première idée était d’acheter des gnocchi fait maison que je trouve chez un des restaurateurs d’Astano. Mais il était trop occupé avec la réouverture des terrasses (on est semi -confiné depuis une année et les restaurateurs, qui ont dû renoncer à leur activité cause fermeture obligatoire, sont désespérément en train d’essayer à se tenir en vie.
Deuxième option : gnocchi du commerce. Bon, ça va, c’est pas vraiment mon style.
J’ai donc opté pour une préparation maison.
Première réflexion : comment les industriels produisent leur gnocchi? A partir de patates? improbable. Je pense qu’ils profitent du fait qu’en Suisse, mais généralement dans le Nord de l’Europe, on produits des flocons de pommes de terre qui est une manière efficiente de conserver la patate.
La base sera donc des flocons de patates. Il s’agit maintenant de trouver un bon équilibre entre patates et farine. Mais surtout, de ne pas trop hydrater les flocons pour avoir au final une masse qui ne demande pas trop d’attentions pour le stockage avant cuisson. Et puis, Olivia aime les légumes, alors, pourquoi pas les introduire dans la masse?
Gnocchi de flocons de patates aux épinards
4-5 personnes (plat principal) – Préparation : 20 min + 20 pour former les gnocchi, cuisson : quelques minutes190 gr de flocons de patates (deux confections)
500 gr d’épinards hachés
1 dl eau
300 gr farine blanche
2 oeufs
1 cc sel
Dans une casserole, porter à ébullition 1 dl d’eau et les épinards.
Dans un bol, verser les flocons et le sel.
Verser les épinards bouillants et
unir sans trop travailler. Laisser reposer pendant 15 minutes.
Après 15 minutes, ajouter la farines et les oeufs. Rapidement mélanger à la cuillère en bois.
Verser la masse sur un plan de travail
et homogénéiser pendant 30 secondes. Il ne faut surtout pas trop travailler la masse, on ne veut pas développer les protéines de la farine. On veut des gnocchi souples en bouche!!
Réserver couvert. La masse a une bonne consistance et se laisse facilement rouler en de saucisses sur le plan de travail sans ajout de farine.
En attendant de former les gnocchi, j’ai fait un saut dans le grenier et, à partir d’une bûche, produit un morceau de bois d’env. 10 cm x 8 cm x 1 cm (j’ai juste fendu le bois avec un ciseau et l’ai laissé tel quel, avec sa surface brute). Puis,, avec un ciseau en V, j’ai creusé des sillons le long d’une des surfaces. Ce travail m’a pris 5 minutes tout au plus. Cette tablette me sert maintenant à former les gnocchi avec leur forme caractéristique. Mais c’est tout à fait possible de rouler la masse en des cylindres d’env. 1-1.5 cm et couper des morceaux d’env. la même taille. La taille ou la forme (dans mon cas) sont importants pour la cuisson. En effet, la masse ne doit pas séjourner inutilement dans l’eau de cuisson. Mais ça plus tard.
Former les gnocchi : sur la planche de travail, éventuellement légèrement farinée (mieux avec de la semoule ou du finot de blé dur),
rouler de petites portions de la masse à gnocchi en des cylindres d’env. 1.5 cm. les découper en blocs de 2 cm. Maintenant, poser chaque piece sur la planche à former les gnocchi légèrement inclinée et d’un mouvement décis, faire rouler avec le pouce la masse le long des rayures.
Les gnocchi prennent alors leur forme creuse à l’intérieur et rainurée à l’extérieur.
Réserver sur une plaque à four sur laquelle je place un torchon de cuisine que j’aurai saupoudré (par sécurité) avec un peu de semoule (ou de finot) de blé dur.
Couvrir avec un deuxième torchon si les gnocchi sont consommés plus tard.
Si, comme probablement une grande partie des lecteurs, vous n’avez pas d’atelier de bricolage dans la grange, on peut se rabattre sur des palettes à beurre que l’on trouve facilement sur le net. Ou alors, il suffit de couper de petits dès (que l’on peut creuser avec le pouce) d’env. 1-1.5 x 1-1.5 cm x 1-1.5 cm. Ça sera alors des « cicche del nonno » (chique du grand-père en italien). l’important est que le rapport masse-épaisseur permette une cuisson rapide, sinon on risque de voir se dissoudre les gnocchi dans l’eau ;-)))
Bon appétit ! Un vrai vrai délice… (tenue en cuisson : parfaite ; structure en bouche : parfaite ; gout : gnam)
Petite suggestion : Si on a préparé trop de gnocchi, on peut les congeler – évidemment ceux qui sont juste formés, pas les cuits – (mettre la plaque entière dans le congélateur, et au bout de 2-3 heures, regrouper les gnocchi dans un conteneur étanche ou un sac de congélation). La cuisson est simple, puisque on jette les gnocchi congelés dans de l’eau salée bouillante (penser à utiliser suffisamment d’eau pour que la température ne chute pas trop) et dès qu’ils remontent à la surface, ils sont prêts à être servis sans attendre.
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